samedi 13 mars 2010

Victoire des Marocains

Les socialistes Français et la question marocaine (1903-1912)
Par Abdelkrim Mejri - 2004 - History - 276
pagesbooks.google.co.ma/books?isbn=2747574881...


(NB La guerre de Menabha fût conduite par Moulay Ahmed Ben Mohamed Ben lhassan SBAI) :
(مولاي أحمد بن محمد بن الحسن السبعي )
(La Guerre sociale est un journal socialiste fondé et dirigé par Gustave Hervé de 1906 à 1916)
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La situation s’aggravait par les combats qui se déroulaient dans les confins algéro-marocains, en effet, le 16 avril 1908, un combat eut lieu à Menabha, à environ 80 Km, à l’Ouest de Figuig. Le bilan était catastrophique pour l’armée Française avec vingt huit tués et une centaine de blessés. Pour les Marocains , les pertes étaient considérables avec plus de cent vingt cinq tués « C’est dire de quelle violence a été la lutte et quelle folle bravoure ont dû faire preuve, une fois de plus les Marocains pour infliger semblables pertes aux soldats français ayant l’énorme supériorité de l’armement et de la tactique »(89)
La Guerre sociale adressa des félicitations aux Marocains en leur demandant de venger les femmes et les enfants tués le 5 Août et le 15 mars 1908 et leur promettait son soutien permanent(90)
Pour le combat du 13 Mai 1908, dont le bilan était de plus de treize tués et soixante blessés Jean Longuet constata que les Marocains « entendent se lever contre les envahisseurs de leur pays et s’opposer à son annexion. Leur action à l’est n’est que la réplique à l’action française de l’Ouest, à l’occupation de Casablanca à la dévastation et au massacre des Chaouia »91

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vendredi 12 mars 2010

بقلــم الدكـتــورعبد الله استيتيتو

الزاوية والمجتمع القبلي والمخزن الزاوية الدرقاوية نموذجا
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كزاوية دويرة السبع في المجال السغروشني التي أسسها زعيمها مولاي أحمد ولحسن السبعي
السغروشني الذي يعتبر واحدا من التلامذة المخلصين للشيخ سيدي محمد بلعربي الدرقاوي
[59]؛ حيث تتلمذ على يده لأيام طويلة في زاوية رحمة الله بمدغرة وزاوية كَاوز في تافيلالت، وكانت له به معرفة شخصية دقيقة، وكان يكن له احتراما ما بعده احترام. ثم هناك زاوية فركلة بقيادة الفقيه الشيخ سيدي علي الهواري الذي كان من الأتباع المخلصين للشيخ المدغري، وزاوية تودغة التي كان يترأسها الفقيه أحمد المهدي الناصري، ناهيك عن زوايا أخرى في كل من بومالن دادس، وقلعة مكَونة، وكَلميمة، وقصر السوق، والريش وغيرها من المناطق الأطلسية التي تشبعت بالفكر الدرقاوي، وتأثرت به منهجا وسلوكا، سيما وأن بداية القرن 20 امتازت باقتحام الفرنسين للجنوب الشرقي المغربي، فتحول هؤلاء الفقهاء وشيوخ الزوايا إلى زعماء قبليين ورجال بارود، وأصبحوا قادة للمجتمعات المغربية جنوب شرق المغرب، وخاضوا معارك مشهورة في الهوامش الصحراوية، كما هو الحال بالنسبة إلى مولاي أحمد ولحسن السبعي، الذي قاد معارك عديدة، مثل معركة المنابهة، والمنكَوب، و بوذنيب، وبوعنان، والجرف، وإفري، ومسكي الأولى

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(59)
من بين الذين تأثروا بالفكر الدرقاوي، وتركوا بصماتهم في تاريخ الجنوب الشرقي المغربي في نهاية بداية القرن 20، نجد كلا من الشيخ زين العابدين الكونتي، وسيدي محمد التالتفراوتي، ومولاي مصطفى الحنفي، ثم مولاي أحمد ولحسن السبعي السغروشني. حول هذه الزعامات القبلية، انظر : عبد الله استيتيتو دور تافيلالت في تنظيم العلاقات بين المجتمع القبلي والمخزن والمستعمر، (1873-1932) : دراسة في إشكالية العلاقات السياسية والوقائع الاجتماعية والتاريخية، أطروحة لنيل شهادة الدكتوراه في التاريخ، كلية الآداب والعلوم الإنسانية، ساياس- فاس، 2007، صص 199-203


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تعد الطريقة الدرقاوية مذهبا صوفيا سنيا لا يشترط الخلوة والانزواء في المغارات والكهوف، ولا يقر الانطواء على الذات في قمم الجبال وتخوم الفيافي، كما أنها طريقة لا تعول على الممارسة الماضوية، ولا تقبل بمظاهر الشعوذة والابتداع والمروق عن المذهب السني؛ بل هي طريقة واقعية تؤكد على عبادة الله بالشكل الصحيح، وخشيته سرا وعلانية، كما تلتزم بالتباع النبي محمد (ص) في أفعاله وأقواله وتقريراته، والتشبث بسنته، والتحلل من أمور الدنيا، والرضا بقدر الله وقضائه، والتوكل عليه وحده في السراء والضراء. أما كل من حاد عن هذا الخط، وخالف هذا النهج، فهو لا ينتسب إلى هذه الطريقة لا في الشكل ولا في الجوهر؛

dimanche 7 mars 2010

FIGARO N°139 du 18/05/1908

(NB Moulay Lhassen dans le texte c'est le Cheikh Moulay Ahmed Ben Mohamed Ben Lhassen SBAI:
(مولاي أحمد بن محمد بن الحسن السبعي)


FIGARO, N° 139 du 18 mai 1908 :
Ecrit par Jean du Taillis

DEFAITE DES BERABERS
Voila un succès complet, décisif.
Il nous venge de la surprise d’El-Menabba, de la sanglante bataille de Béni-Ouzièn. Il faut louer la décision du général Vigy qui, au lendemain même du rude combat de la palmeraie de Béni-Ouzian, a foncé sur l’ennemi au pas de course, pour ainsi dire.
Surpris par notre marche rapide, son camp encombré de blessés et de mourants, Moulay-Lhassen n’a même pas tenté d’organiser la résistance. Comme « l’homme à la cabane » des Chaouïa, ce marabout a fui laissant aux guerriers des tribus, accourus pourtant à son appel et confiants dans ses folles promesses, le soin de se défendre et de vaincre si possible.
Désorganisés par cette fuite du chef, les Berabers ont combattu avec vaillance et un acharnement qui ajoute une auréole encore à notre victoire. Tout fut inutile : la palmeraie après la plaine, le ksar après la palmeraie tombèrent en notre pouvoir.
Et, pour compléter notre succès, pour lui donner tous les effets utiles, nous nous emparons des tentes, des approvisionnements de l’ennemi.
Telle est, en larges traits, la physionomie du combat du 14 mai ;
en voici un récit plus précis.
Les premières heures de la matinée du 14 furent occupées à organiser les services de l’arrière et notamment l’évacuation de nos blessés. Cela fait, nos troupes levèrent le camp à huit heures et prirent immédiatement une formation de combat pour se porter, par une marche forcée, sur la palmeraie de Bou-Denib.
A neuf heures, l’artillerie étant arrivée à la meilleure portée utile, le général Vigy donna l’ordre d’ouvrir le feu sur toute la ligne en convergeant le tir sur la palmeraie et les ksours dont quelques tours carrées apparaissaient à travers le feuillage.
L’ennemi avait pris des mesures défensives sommaires, mais rendues très efficaces par la nature même du terrain : mamelons sablonneux, broussailles, troncs de palmiers, labyrinthe de ruelles resserrées entre des murs de terre demi ruinés.
Le tir fut soigneusement réglé : avec une précision très grande et en prenant tout le temps nécessaire pour obtenir d’excellents résultats, nos pièces de 75 et de 80 de montagne fauchèrent littéralement la palmeraie jusqu’à onze heures et demie.
A ce moment, on aperçut de l’autre côté de l’oued, s’égrenant sur les pentes calcaires des collines qui s’élèvent à l’ouest, des groupes nombreux de fuyards. Le général sans perdre un instant fit cesser le feu des batteries et donnait l’ordre à l’infanterie :
- En avant ! Partout.
L’attaque de la palmeraie commença ; palmier par palmier, successivement, l’oasis, défendue par quelques groupes de fanatiques bientôt impuissants, tombait en notre pouvoir.
Dans une clairière au bord d’un redir desséché, des tentes étaient encore dressées, d’autres abandonnées jonchaient le sol au milieu d’un amoncellement chaotique d’objets disparates : le camp de la harka, mais ses défenseurs étaient morts la veille ou avaient fui.
A une heure et demie, le ksar même de Bou-Denib, seul, résistait encore. Une pluie d’obus, éclatant au-dessus des habitants et des derniers Marocains qui s’y étaient réfugiés fit bientôt comprendre à ceux-là mêmes l’inutilité de continuer la lutte.
Pendant que nos spahis et nos chasseurs, secondés par nos goumiers se lançaient à la poursuite de l’ennemi en dehors de la palmeraie, nous entrions enfin dans le ksar où l’on venait d’arborer le drapeau blanc. Il était trois heures.
La déroute de l’ennemi était complète. Si le sol montagneux du terrain ne permis pas de poursuivre très loin les fuyards, ceux-ci étaient dans un éparpillement tel et un désarroi si grand que l’on peut affirmer avoir obtenu le maximum d’effet utile.
Les tentes, les munitions, les approvisionnements de la harka nous étaient abandonnés, et leur abondance est telle qu’il est permis de supposer les effectifs de l’ennemi plus considérables encore qu’on ne l’avait cru. L’effectif des forces berabers peut être évalué à cinq ou six mille fantassins et à six ou sept cents cavaliers.
Un succès considérable, on le voit, et qui par certains côtés rappelle ceux obtenus les 8 et 15 mars, dans Chaouïa par le général d’Amade.
Si l’on ajoute que nos pertes ont été relativement faibles, trois tués et neuf blessés (goumiers et légionnaires), on ne manquera pas de trouver particulièrement heureuse cette journée qui, on est en droit de l’espérer ; clora la série active de nos opérations dans cette région.
L’effet produit sur les indigènes est considérables : sa répercussion ne manquera pas de se faire sentir, par delà le Tafilelt et l’Atlas, jusqu’aux plaines du Tirs et aux collines des Medakra.
Espérons qu’une ère de pacification va s’ouvrir, la visite que doivent effectuer cette semaine les généraux Baillaud et Lyautey y contribuera sans doute efficacement.

FIGARO n°253 du 09/09/1908 page 2

(N.B Moulay lhassen c'est le cheikh Moulay Ahmed Ben Mohamed ben lhassan SBAI)
(مولاي أحمد بن محمد بن الحسن السبعي)

Figaro, Numéro 253 du mercredi 9 septembre 1908, p2 :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2882085
le combat de Bou-Denib
Colomb-Béchar, 8 septembre.(1908) Voici quelques nouveaux détails sur la victoire de Bou-Denib:
Le combat d'hier a eu lieu à 5 kilomètres environ de Bou-Denib, dans la direction du campement de la harka. Les quelques nouvelles apportées par les courriers, au point où a été établi le poste télégraphique militaire, disent que les reconnaissances envoyées par le colonel Alix dans la direction du nord-ouest ayant signalé, dès cinq heurs du matin, que les Berabers, conformément à ce qu'ils avaient dit la veille, avançaient sur trois côtés, avec assez d'ordre, la colonne s'est mise aussitôt en route, en formation de combat, l'artillerie de 75 flanquant les côtés et les pièces de 80 se tenant à l'arrière.
Les trois groupes marocains ont ouvert le feu et cherché à envelopper la colonne; Mais, ils ont été maintenus à distance par le feu des mitrailleuses et des pièces de 75. A aucun moment, ils n'ont pu approcher à moins de 400 mètres.
Le tonnerre de l'artillerie semble avoir provoqué l'épouvante dans les rangs de la harka, dont les combattants, après avoir tiraillé un peu au hasard, se sont séparés en deux groupes, le premier a batit vers le Tafilalet, l'autre vers le Guir.
On est sans nouvelles d'Ali-Lalouel, ami de Moulay-Hafid, qui devait commander la harka. Quant au fanatique marabout Moulay-el-Hassen, ce vieillard octogénaire qui prèche la guerre sainte et a groupé le contingent de la harka, on croit qu'il a fui vers le Tafilalet.
Dans le combat, c'est l'artillerie qui a eu le grand rôle, c'est elle qui a déblayé le terrain ce qui a assuré la victoire avec des pertes peu sensibles, en égard à l'importance des forces engagées.
Le colonnel Alix continue la poursuite.
Tous les services de la colonne ont été organisés avec un ordre parfait, malgré de grandes difficultés, dans un pays qui n'offre aucune ressource.
Le service de l'intendance a pourvu à tout avec une méthode remarquable.
Le service des convois a été assuré par des chameaux, qu'on loue moyennant 8 francs par jour.
Colomb-Béchar, 8 septembre.(1908)
La seule dépèche arrivée aujourd'hui à Béchar du camp du colonnel Alix donne la liste des pertes dans le combat du 7 septembre, entre Bou-Denib et Djorf.
Il y a un seul tué, Miloud-Ould-El-Haoussine, de la compagnie saharienne de Colomb. Le lieutenant Schwartz a été blessé à la jambe droite; la blessure est peu grave. Tous les autres blessés appartiennent: trois à la legion étrangère, un au train, trois à la campagnie saharienne, le reste aux tirailleurs.
Le général Vigy, désirant être renseigné principalement sur les troupes de la colonne qui supportèrent, au premier rang, l'attaque de la harka, a demandé télégraphiquement des détails au colonnel Alix, le priant aussi de lui faire connaître ses dispositions pour la poursuite.
Le colonnel, qui doit être en avant à une douzaine de kilomètres, absorbé par les opérations, n'a pas encore répondu.
Les nouveaux rapports des émissaires confirment que la harka, après s'être séparée en deux grands groupes, s'effrite; les gens du Tafilalet reprendraient la route de leurs douars.
On persiste à croire un nouveau rassemblement impossible au moins de longtemps.
Parmi les blessés, un sergent européen, Péroni, du 2e tirailleurs.