NB Moulay Lhassen c'est le Cheikh Moulay Ahmed Ben Mohamed Ben Lhassen SBAI
مولاي أحمد بن محمد بن الحسن السبعي
En Algérie, la nécessité de désarmer les tribus de l'extrême sud devient de plus en plus pressante. Les oasis voisines du Tafilalet regorgent de pillards et la question marocaine s'y pose d'une façon très aiguë - comme tout le long, d'ailleurs, de la frontière assez imprécise qui sépare la province d'Oran de l'empire chérifien. Bien qu'il soit aux portes de l'Europe, cet empire présente, au début du XXème siècle, la singularité de n'avoir jamais été reconnu. L'autorité du sultan y est purement nominale. Plus puissants que lui, ses grands vassaux s'y ébrouent dans une totale anarchie et les agitateurs ont la partie belle, dont les harkas nous débordent par le sud, à l'abri des dunes et des brisants du désert. Trop lourdes et trop rigides, les méthodes classiques de la guerre sont inefficaces dans ces vastes étendues encore en blanc sur les cartes et ponctuées seulement par de très vagues repères. " Ici, disait le colonel Négrier, nous nous battons à coups de kilomètres. Il s'agit de marcher. " On a multiplié, en conséquence, les compagnies montées de la Légion qui, avec une autonomie de dix à quinze jours de vivres et de munitions, peuvent abattre cent cinquante kilomètres entre le lever et le coucher du soleil. Pendant un demi-siècle, ces unités très mobiles, conduites par des chefs jeunes et hardis, vont poursuivre à travers le chaos, plein d'embûches, des confins une ronde infernale pour dépister et gagner de vitesse les bandes qui s'y évanouissaient auparavant, comme des ombres, à notre approche.
De 1900 à 1903, de nombreux accrochages opposent nos avant-postes aux tribus marocaines. Le gouvernement désigne alors le colonel Lyautey, qui était en demi-disgrâce à Alençon, pour prendre le commandement du territoire d'Aïn-Sefra et y mettre fin aux agressions. Mais des difficultés internationales surgissent aussitôt du fait de l'Allemagne et de l'Angleterre qui s'opposent à toute violation des incertaines frontières chérifiennes. Presque avons-nous dû cacher, déjà, que notre drapeau flotte à In-Salah, et Lyautey, promu général dès son arrivée, en est réduit à ruser pour exercer d'énergiques représailles malgré la timidité des ordres reçus. L'occupation des ksars marocains de Béchar et de Ras-el-Ain lui étant interdite, il se porte plus avant, sur les lieux dits Colomb et Berguent qu'on ne peut - et pour cause - situer sur la carte, car ils n'existent qu'à partir du jour où les bataillons étrangers donnent ces noms à deux postes en toute hâte bâtis et non moins vite reliés par des pistes à l'arrière. A l'imitation des Pharaons, les légionnaires, qui ont élevé en pierres de taille la porte monumentale du Bordj de Colomb-Béchar, scellent dans la muraille un cahier d'écolier revêtu de leurs signatures.
Dès 1904, trois solides points d'appui - Berguent, Forthassa et Colomb-Béchar - servent de base aux opérations qui, dans l'esprit du général Lyautey, ne sont qu'un prélude à l'inévitable conquête du Maroc, foyer d'insurrection dont nous ne pouvons tolérer qu'il foisonne, comme un brûlot, dans le flanc de l'Algérie. En 1907, la situation se dégrade si gravement au Maroc que le gouvernement français se voit dans l'obligation d'intervenir, pour suppléer à l'impuissance du pouvoir central contre un désordre dont les tribus frontalières profitent pour nous envahir à tout bout de champ. D'un bond, le général Lyautey, qui n'attendait que ça, occupe Oujda et tend, devant les Beni-Snassen, le barrage de ses compagnies montées. Il ne peut pousser plus avant, dans une région difficile à pénétrer, car on lui a enlevé beaucoup de troupes pour constituer le corps de débarquement de Casablanca et parce qu'une réaction très violente, dans le sud, y met nos postes en péril. Le Tafilalet est en ébullition. Le derkaoui Moulay-Lhassen y a dévalé des contreforts de l'Atlas avec trente mille guerriers, qu'il lance sur nos troupes, avant de battre en retraite. Rattrapant les Marocains sur le Haut-Guir, la colonne du colonel Pierron les anéantit à Bou-Denib. De tels monceaux de cadavres pourrissent dans la ville que force est de bâtir le camp à une certaine distance. On l'entoure de solides défenses, complétées par un blockhaus au sommet du gara qui domine la palmeraie, car la vallée qu'il doit verrouiller est cernée de montagnes hostiles, et d'invétérés pillards écument encore la hamada environnante. Bientôt des milliers de Marocains assiègent le camp de Bou-Denib. Les légionnaires les repoussent à la grenade. Le fortin résiste ainsi deux mois jusqu'à l'arrivée de la colonne de secours. Tout le 1re Etranger se bat dans le Maroc oriental, tandis qu'un régiment de marche du 2ème Etranger, débarqué à Casablanca, occupe Ber-Rechid, Settat et Médiouna, et livre, pour élargir ce second front, les combats de l'Oued-Fekkat et de Sidi-Yebli.
En 1911, le sultan Moulay-Hafid, prisonnier dans Fez de ses tribus révoltées, appelle les Français à son secours. La colonne Moinier débloque la ville où un bataillon de légionnaires entre le premier, après avoir durement combattu pendant les étapes d'approche.
En 1912, le traité de Protectorat est signé. Mais la révolte des Tabors à Fez et le massacre des Européens déclenchent un soulèvement de toutes les tribus berbères. Rappelé de Rennes et nommé résident-général, le général Lyautey prend le commandement en pleine insurrection. Il dégage la capitale assiégée et rétablit la situation dans tout le pays. 1914. Les légionnaires originaires des empires centraux demeurent, pendant la guerre, à la garde de nos territoires d'outre-mer où ils répriment les révoltes et poursuivent d'énormes travaux d'aménagement. La conscience déchirée souvent, ils choisissent unanimement de respecter le contrat passé avec la France, et le maréchal Lyautey, évoquant ces heures décisives, a pu dire : " La légion fut, dans tout mon commandement, ma troupe, ma plus chère troupe ; de 1914 à 1918, elle a constitué ma première force, ma suprême réserve. "
De 1900 à 1903, de nombreux accrochages opposent nos avant-postes aux tribus marocaines. Le gouvernement désigne alors le colonel Lyautey, qui était en demi-disgrâce à Alençon, pour prendre le commandement du territoire d'Aïn-Sefra et y mettre fin aux agressions. Mais des difficultés internationales surgissent aussitôt du fait de l'Allemagne et de l'Angleterre qui s'opposent à toute violation des incertaines frontières chérifiennes. Presque avons-nous dû cacher, déjà, que notre drapeau flotte à In-Salah, et Lyautey, promu général dès son arrivée, en est réduit à ruser pour exercer d'énergiques représailles malgré la timidité des ordres reçus. L'occupation des ksars marocains de Béchar et de Ras-el-Ain lui étant interdite, il se porte plus avant, sur les lieux dits Colomb et Berguent qu'on ne peut - et pour cause - situer sur la carte, car ils n'existent qu'à partir du jour où les bataillons étrangers donnent ces noms à deux postes en toute hâte bâtis et non moins vite reliés par des pistes à l'arrière. A l'imitation des Pharaons, les légionnaires, qui ont élevé en pierres de taille la porte monumentale du Bordj de Colomb-Béchar, scellent dans la muraille un cahier d'écolier revêtu de leurs signatures.
Dès 1904, trois solides points d'appui - Berguent, Forthassa et Colomb-Béchar - servent de base aux opérations qui, dans l'esprit du général Lyautey, ne sont qu'un prélude à l'inévitable conquête du Maroc, foyer d'insurrection dont nous ne pouvons tolérer qu'il foisonne, comme un brûlot, dans le flanc de l'Algérie. En 1907, la situation se dégrade si gravement au Maroc que le gouvernement français se voit dans l'obligation d'intervenir, pour suppléer à l'impuissance du pouvoir central contre un désordre dont les tribus frontalières profitent pour nous envahir à tout bout de champ. D'un bond, le général Lyautey, qui n'attendait que ça, occupe Oujda et tend, devant les Beni-Snassen, le barrage de ses compagnies montées. Il ne peut pousser plus avant, dans une région difficile à pénétrer, car on lui a enlevé beaucoup de troupes pour constituer le corps de débarquement de Casablanca et parce qu'une réaction très violente, dans le sud, y met nos postes en péril. Le Tafilalet est en ébullition. Le derkaoui Moulay-Lhassen y a dévalé des contreforts de l'Atlas avec trente mille guerriers, qu'il lance sur nos troupes, avant de battre en retraite. Rattrapant les Marocains sur le Haut-Guir, la colonne du colonel Pierron les anéantit à Bou-Denib. De tels monceaux de cadavres pourrissent dans la ville que force est de bâtir le camp à une certaine distance. On l'entoure de solides défenses, complétées par un blockhaus au sommet du gara qui domine la palmeraie, car la vallée qu'il doit verrouiller est cernée de montagnes hostiles, et d'invétérés pillards écument encore la hamada environnante. Bientôt des milliers de Marocains assiègent le camp de Bou-Denib. Les légionnaires les repoussent à la grenade. Le fortin résiste ainsi deux mois jusqu'à l'arrivée de la colonne de secours. Tout le 1re Etranger se bat dans le Maroc oriental, tandis qu'un régiment de marche du 2ème Etranger, débarqué à Casablanca, occupe Ber-Rechid, Settat et Médiouna, et livre, pour élargir ce second front, les combats de l'Oued-Fekkat et de Sidi-Yebli.
En 1911, le sultan Moulay-Hafid, prisonnier dans Fez de ses tribus révoltées, appelle les Français à son secours. La colonne Moinier débloque la ville où un bataillon de légionnaires entre le premier, après avoir durement combattu pendant les étapes d'approche.
En 1912, le traité de Protectorat est signé. Mais la révolte des Tabors à Fez et le massacre des Européens déclenchent un soulèvement de toutes les tribus berbères. Rappelé de Rennes et nommé résident-général, le général Lyautey prend le commandement en pleine insurrection. Il dégage la capitale assiégée et rétablit la situation dans tout le pays. 1914. Les légionnaires originaires des empires centraux demeurent, pendant la guerre, à la garde de nos territoires d'outre-mer où ils répriment les révoltes et poursuivent d'énormes travaux d'aménagement. La conscience déchirée souvent, ils choisissent unanimement de respecter le contrat passé avec la France, et le maréchal Lyautey, évoquant ces heures décisives, a pu dire : " La légion fut, dans tout mon commandement, ma troupe, ma plus chère troupe ; de 1914 à 1918, elle a constitué ma première force, ma suprême réserve. "
à voir également le site suivant qui parle de la rsistance du cheikh et son fils sidi Mohamed
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