dimanche 7 mars 2010

FIGARO n°253 du 09/09/1908 page 2

(N.B Moulay lhassen c'est le cheikh Moulay Ahmed Ben Mohamed ben lhassan SBAI)
(مولاي أحمد بن محمد بن الحسن السبعي)

Figaro, Numéro 253 du mercredi 9 septembre 1908, p2 :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2882085
le combat de Bou-Denib
Colomb-Béchar, 8 septembre.(1908) Voici quelques nouveaux détails sur la victoire de Bou-Denib:
Le combat d'hier a eu lieu à 5 kilomètres environ de Bou-Denib, dans la direction du campement de la harka. Les quelques nouvelles apportées par les courriers, au point où a été établi le poste télégraphique militaire, disent que les reconnaissances envoyées par le colonel Alix dans la direction du nord-ouest ayant signalé, dès cinq heurs du matin, que les Berabers, conformément à ce qu'ils avaient dit la veille, avançaient sur trois côtés, avec assez d'ordre, la colonne s'est mise aussitôt en route, en formation de combat, l'artillerie de 75 flanquant les côtés et les pièces de 80 se tenant à l'arrière.
Les trois groupes marocains ont ouvert le feu et cherché à envelopper la colonne; Mais, ils ont été maintenus à distance par le feu des mitrailleuses et des pièces de 75. A aucun moment, ils n'ont pu approcher à moins de 400 mètres.
Le tonnerre de l'artillerie semble avoir provoqué l'épouvante dans les rangs de la harka, dont les combattants, après avoir tiraillé un peu au hasard, se sont séparés en deux groupes, le premier a batit vers le Tafilalet, l'autre vers le Guir.
On est sans nouvelles d'Ali-Lalouel, ami de Moulay-Hafid, qui devait commander la harka. Quant au fanatique marabout Moulay-el-Hassen, ce vieillard octogénaire qui prèche la guerre sainte et a groupé le contingent de la harka, on croit qu'il a fui vers le Tafilalet.
Dans le combat, c'est l'artillerie qui a eu le grand rôle, c'est elle qui a déblayé le terrain ce qui a assuré la victoire avec des pertes peu sensibles, en égard à l'importance des forces engagées.
Le colonnel Alix continue la poursuite.
Tous les services de la colonne ont été organisés avec un ordre parfait, malgré de grandes difficultés, dans un pays qui n'offre aucune ressource.
Le service de l'intendance a pourvu à tout avec une méthode remarquable.
Le service des convois a été assuré par des chameaux, qu'on loue moyennant 8 francs par jour.
Colomb-Béchar, 8 septembre.(1908)
La seule dépèche arrivée aujourd'hui à Béchar du camp du colonnel Alix donne la liste des pertes dans le combat du 7 septembre, entre Bou-Denib et Djorf.
Il y a un seul tué, Miloud-Ould-El-Haoussine, de la compagnie saharienne de Colomb. Le lieutenant Schwartz a été blessé à la jambe droite; la blessure est peu grave. Tous les autres blessés appartiennent: trois à la legion étrangère, un au train, trois à la campagnie saharienne, le reste aux tirailleurs.
Le général Vigy, désirant être renseigné principalement sur les troupes de la colonne qui supportèrent, au premier rang, l'attaque de la harka, a demandé télégraphiquement des détails au colonnel Alix, le priant aussi de lui faire connaître ses dispositions pour la poursuite.
Le colonnel, qui doit être en avant à une douzaine de kilomètres, absorbé par les opérations, n'a pas encore répondu.
Les nouveaux rapports des émissaires confirment que la harka, après s'être séparée en deux grands groupes, s'effrite; les gens du Tafilalet reprendraient la route de leurs douars.
On persiste à croire un nouveau rassemblement impossible au moins de longtemps.
Parmi les blessés, un sergent européen, Péroni, du 2e tirailleurs.

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